mercredi 26 août 2009

A nos collègues salariés des établissements sanitaires et sociaux

Sélestat le, 14 novembre 2008

A nos collègues salariés des établissements sanitaires et sociaux





Chèr-e collègue de travail,

Aux côtés des salariés, la CGT revendique une autre politique sanitaire et sociale pour répondre à vos attentes.. Notre mission principale est l’amélioration des conditions de travail, la mise en place d’un plan emploi/formation, la reconnaissance des qualifications par la revalorisation salariale…

L’histoire sociale nous démontre que la mobilisation des salariés sous différentes formes telles que les grèves, les manifestations et toutes les actions de sensibilisation envers les pouvoirs publics et la population, peuvent obliger les gouvernements à tenir compte des revendications des salariés et des usagers.

Oui, une réforme du système de santé est nécessaire pour mettre en place de nouveaux financements*, mais elle doit rompre avec la logique de rentabilité et de marchandisation de la santé en améliorant le partage des richesses. Evoluer pour mieux répondre aux besoins de santé de tous, être plus proche, plus solidaire, passe par le développement de tous les services, et plus particulièrement par la redéfinition d’un service public fort, pivot du système de santé et d’action sociale.
>> Le projet de loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoires » s’attaque au service public

Le projet de loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoires » a été présenté au Conseil des Ministres le mercredi 22 octobre 2008 et, courant janvier 2009, il sera débattu à l’Assemblée Nationale. Cette nouvelle réforme envisage un bouleversement radical du paysage sanitaire, social et médico-social, public et privé. Elle aura un impact sur tous les établissements de France. Loin de répondre aux difficultés de notre secteur de santé et d’action sociale, elle se fonde sur une logique essentiellement comptable et marquera une accélération de la privatisation du système de santé en s’accompagnant de réductions d’emplois. Cette loi s’inscrit dans la continuité des réformes engagées, qui ont fait preuve de leurs inefficacités pour répondre aux attentes des salariés et des usagers. Ces réformes sont d’ailleurs la source des problèmes que nous rencontrons aujourd’hui dans notre quotidien.
>> Le manque de personnel est une cause majeure des dysfonctionnements dans les services

La prise en charge de nos concitoyens, avec le souci de faire au mieux pendant leurs séjours dans nos établissements, est un exercice que nous nous évertuons d’effectuer au mieux tous les jours. Mais cette mission, nous l’accomplissons difficilement avec des conditions de travail qui se dégradent de jour en jour. Parfois, c’est le manque de professionnels formés et qualifiés dans les services qui pose question, mais dans la plupart des établissements, c’est le manque criant de personnel qui fait le plus souvent défaut avec des ratios d’encadrement insuffisants.
>> L’équilibre budgétaire au détriment de la masse salariale : l’emploi seul variable d’ajustement

On annonce déjà, pour nos secteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux (public et privé non lucratif), la perte de milliers d’emplois avec, en parallèle, l’intensification du travail. Aucun département et aucune région ne sont épargnés, personne ne sera oublié dans cette course effrénée de réduction des dépenses budgétaires. Pour exemple : Au CHU de Nantes, 400 emplois sont menacés (la direction recherche 200 candidats au départ volontaire), au CH du Havre, 500 emplois doivent être supprimés, à Bitche, 40 emplois se perdent dans le rachat de l’hôpital. Sur l’ensemble du territoire, la menace pèse sur au moins 15 000 emplois**, alors qu’il serait nécessaire de créer 100 000 postes pour que nos établissements puissent remplir correctement leur mission. Les emplois précaires, qui sont maintenant monnaie courante dans nos établissements, sont les premiers à en faire les frais.
>> Des budgets à la hauteur des enjeux sont nécessaires

Dans 75%** des établissements, les réformes des modes de financements ont induit des déficits. Les directions sont contraintes, faute de moyens supplémentaires, de mettre en place des plans sociaux ou de remettre en cause les 35 H pour retrouver l’équilibre budgétaire. Le gouvernement n’apporte aucune solution à nos difficultés. Pire, il propose d’aller plus loin dans le démantèlement de l’offre de soins et la prise en charge. L’objectif de concentration des activités, par territoire, sur un seul site, nécessitera la fermeture de nombreux services et établissements. Cela organisera la mobilité et le transfert du personnel et des équipements, l’éloignement des lieux de soins et de la prise en charge éducative, thérapeutique, sociale et médico-sociale des usagers.
>> La santé, « notre santé à tous », n’est pas à vendre, elle n’a pas de prix !

La volonté gouvernementale d’un retour à l’équilibre pour la sécurité sociale en 2012 et l’absence de nouvelles recettes prévues dans le PLFSS 2009 (projet de loi de financement de la sécurité sociale) impliquent la recherche d’économies et le transfert de charges vers l’usager et les collectivités territoriales. Sous la pression du patronat, le gouvernement remet en cause les principes fondateurs du système de santé et de sécurité sociale basé sur la solidarité.

La CGT affirme que la sécurité sociale ne souffre pas d’un excès de dépenses, mais d’une faiblesse structurelle de recettes.Assurer le financement durable des besoins sociaux passe avant tout par la recherche de nouvelles recettes et un autre partage des richesses. Concernant nos retraites, la volonté du gouvernement et du patronat de poursuivre l’allongement de la durée de nos cotisations est inacceptable, alors que la pénibilité au travail est un problème essentiel dans nos métiers. De nombreux salariés usés quittent ou ne terminent pas leur carrière dans nos établissements. Dans ce contexte, participer aux scrutins, voter CGT dès maintenant aux prochaines élections CNRACL pour la Fonction Publique, Prud’homales pour le secteur privé, sera perçu comme un signe fort en faveur des salariés.
>> Ensemble, faisons-nous entendre

!

Nous avons notre mot à dire. Comment ne pas s’interroger sur l’empressement de l’Etat à voler au secours des banques en débloquant des centaines de milliards d’euros, alors que depuis des années on nous répète que « les caisses sont vides », qu’il n’y a pas de moyens pour trouver les fonds nécessaires à l’équilibre du budget de la sécurité sociale et des caisses de retraite. De nombreuses mobilisations et luttes sont en cours dans les territoires pour s’opposer aux attaques visant à fragiliser notre système sanitaire et social. Agissons nombreux, salarié-e-s, syndiqué-e-s, militant-e-s, usagers, pour améliorer notre quotidien au travail et les prises en charge. C’est peut être le moment, pour ceux qui n’ont pas encore franchi le pas, de se syndiquer, de rejoindre la CGT. Plus nombreux, donnons-nous tous les moyens d’organiser la contre offensive, de nous opposer aux projets régressifs pour notre société.La CGT est déterminée à construire un mouvement unitaire et rassemblé de grande ampleur, pour contrecarrer la politique actuelle. Nous lançons un appel à l’ensemble des autres organisations syndicales. Comptant sur vous, pour nous rejoindre dans notre lutte et participer au vaste chantier qui nous attend « être acteur et agir pour notre avenir ».

Bien cordialement.











France 2 dénonce, la CGT construit des revendications pour l’accueil des personnes âgées

La CGT, sa fédération Santé et Action Sociale, son Union Confédérale des Retraités souhaitent s’exprimer sur l’émission « Les Infiltrés », diffusée sur France 2, le 22 octobre 2008.
La CGT n’a pas attendu cette émission à sensation pour dénoncer les conditions d’accueil et de prise en charge de nos aînés. Elle se bat depuis des années pour améliorer les conditions de travail des personnels, le manque de qualifications, le manque d’effectifs récurrents, les salaires de misère de ce secteur. Elle affirme que la plus grande maltraitance est la « maltraitance institutionnelle » due au manque de moyens alloués par l’État et les Conseils Généraux avec une part de plus en plus importante laissée à la charge des résidents et des familles (5 à 6 % d’augmentation par an).
Elle met en garde tout raccourci trop facile qui tendrait à faire croire que la majorité des personnels travaillant en maison de retraite publique, privée à but non lucratif ou privée à but lucratif sont maltraitants. Cette démarche occulte la responsabilité de l’État. La marchandisation de ce secteur qui fait engranger des bénéfices énormes à des groupes privés sans garanties pour la qualité de la prise en charge doit cesser.
La CGT a dénoncé avec vigueur la transformation programmée depuis 2006 de 67 000 lits d’USLD en France (unité de soins de longue durée) en lits d’EHPAD (établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes) transformation dont la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires) prévoit l’accélération. Nos inquiétudes de l’époque quant à la prise en charge des personnes âgées très dépendantes nécessitant des soins médicaux importants, étaient bien fondées et sont aujourd’hui encore plus vives.
En réponse, les pouvoirs publics nous assuraient que les personnes âgées dépendantes et malades pourraient bénéficier des soins dont elles avaient besoin, en cas d’aggravation de leur état, dans les hôpitaux locaux de la commune ou du département.
Notre crainte était pourtant justifiée ! La loi HPST programme la suppression de services hospitaliers de médecine, de chirurgie, voire d’hôpitaux locaux eux-mêmes transformés en EHPAD ce qui veut dire, moins ou plus du tout de plateaux techniques de proximité et encore moins de personnels pour des soins spécifiques et médicaux. De plus, ce manque de structures d’accueil et de soins va transférer la prise en charge de patients âgés, dépendants et malades vers le secteur des soins à domicile.
Cette loi organise l’isolement des personnes âgées dans les zones rurales reculées, à domicile ou en établissement. Elle risque d’aggraver les pathologies liées au grand âge et précipiter la mortalité.
La journée de solidarité donnée uniquement par les salariés n’a rien résolu ! Malgré les discours et les engagements, le manque de moyens est flagrant.
L’idée de la création d’une 5ème branche pour la sécurité sociale met encore plus à la marge nos aînés qui ont contribué à l’essor de notre société. L’assurance maladie doit prendre en charge tous les besoins de santé de la naissance à la mort et garantir l’égalité des droits pour tous. La prise en charge de la perte d’autonomie est un facteur de création d’emplois, et pas seulement un coût.
La CGT continuera son combat pour une prise en charge décente des personnes âgées et pour des conditions de travail dignes de notre siècle.
La CGT a des propositions et exige plus que jamais :
 Le ratio d’un soignant pour un résident (contre 0,4 dans la majorité des cas à l’heure actuelle) ;
 Un financement unique basé sur la solidarité nationale ; la prise en charge des personnes âgées doit revenir dans le secteur de l’Assurance Maladie ;
 La fin de la marchandisation de ce secteur ;
 Un véritable plan Emploi/Formation reconnaissant à tous qualifications et revalorisations salariales ;
 Un nombre de lits publics adapté aux besoins futurs, face au vieillissement de la population ;
 L’arrêt immédiat de la suppression des lits d’unité de soins de longue durée en les transférant du secteur sanitaire sur le médico-social ;
 La requalification des lits d’EHPAD en lits d’USLD ;
 La création de lits d’USLD.
La CGT est prête à en débattre avec tous les acteurs concernés et elle demande à être reçue par les pouvoirs publics, dans les plus brefs délais.



le reclassement d’indice de la catégorie C : grille des salaires des aides-soignants - ASH - ouvriers - agents administratifs



Le protocole de reclassement de la catégorie C, soumis à signature le 19 octobre 2006, concerne tous les agents de la catégorie C ( ouvriers, techniques, agents administatifs, ASH, AS,.. ) et la grille B type ( secrétaires médicales, agent chef, adjoint des cadres hospitaliers ).
Pour plus de renseignements vous pouvez consulter la rubrique " nos guide des carrières par profession ".

consultez-nous pour les nouvelles grilles de salaires !

La CGT avait refusé de signer ce protocole car les mesures proposées pour l’ensemble des agents concernés et particulièrement le corps des aides soignants ne répondent pas aux enjeux et revendications légitimes posées par ces agents. Les reclassements s’étaleront jusqu’au 31 décembre 2008 et ne pourront pas se cumuler avec les avancements de grade.

Par ailleurs, concernant les aides soignants, nous déplorons toujours l’absence de déroulement de carrière sans barrage qui aurait pu s’établir entre l’échelle 5 et 6.

Concernant les ratios promus-promouvables pour les aides-soignants, les textes législatifs sont parus, vous pouvez les consulter dans la rubriques " législation hospitalière " ou " guide des carrières par profession "
- en juillet 2007 : 20% des promouvables de classe normale accèderont à la classe supérieure (au lieu de 5% actuellement) et 25% des promouvables de classe supérieure accèderont à la classe exceptionnelle (au lieu de 8% actuellement)
- en 2008 et 2009 : 15% des promouvables de classe normale accèderont à la classe supérieure et 20% des promouvables de classe supérieure accèdent à la classe exceptionnelle.


consultez-nous pour les grilles de reclassement pour les aides-soignants

consultez-nous pour le document sur le reclassement 2007 de la catégorie C

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