mercredi 26 août 2009

quelle reconnaissance pour la profession infirmière

Le Président de la République a promis de reclasser les infirmiers en catégorie A en reconnaissant le niveau de formation universitaire de ces professionnels (intégration dans le cursus Licence-Master-Doctorat ). Il s’est engagé aussi à ouvrir dès à présent des négociations avec les organisations syndicales pour modifier le contenu des 3.5 années d’études dans les IFSI. Madame Bachelot, Ministre de la Santé s’était également engagée à reclasser tous les infirmiers en catégorie A.

Les discussions entamées avec les Fédérations Syndicales n’inspirent pas franchement confiance, les promesses, comme tout le monde sait, n’engagent que ceux qui y croient…

En effet, selon les propositions faites par le ministère, seront reclassés en catégorie A de la fonction publique les infirmiers formés entre l’automne 2009 et 2012, mais ils devront renoncer à la retraite à 55 ans !

Parallèlement, de nombreuses questions restent en suspens : le financement de ces mesures, le contenu professionnel, la remise à plat de l’ensemble de la grille salariale de la fonction publique hospitalière, le reclassement des professions soignantes comme les kinés (avec 4 années d’études)

La question majeure est de connaître les véritables intentions gouvernementales quant à l’avenir de la profession infirmière. La mise en place au forceps des ordres professionnels, contre les infirmiers, les kinés, contre tous les syndicats laissent penser que nos gouvernants veulent imposer brutalement un « virage » inacceptable, le décrochage de cette profession de la fonction publique et le passage à un « statut » libéral ou privé. Dans de nombreux établissements hospitaliers publics, nous assistons à de curieuses pratiques : les nouveaux infirmiers ou kinés recrutés ne sont plus titularisés dans la fonction publique, mais restent des salariés contractuels de droit privé. Ces « techniciens de soins » viennent faire leurs actes à l’hôpital, mais ne sont plus partie prenante à part entière des équipes hospitalières.

Au-delà de ces discussions, au-delà de ces intentions gouvernementales, les professionnels de santé, que sont les infirmiers et les kinés, doivent s’interroger sur le contenu de leurs métiers, de la place qu’ils veulent occuper dans un hôpital, quelle place ils veulent prendre dans la prise en charge des patients et, en conséquence, quelle reconnaissance salariale ils attendent. Le syndicat CGT participe et anime cette réflexion dans le cadre de commissions de travail, au niveau national comme local. Nous invitons toutes celles et ceux qui souhaitent à y prendre part à nous contacter.

Avec la CGT, faisons respecter nos professions, avec la CGT, nous sommes plus forts !

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